Deux-trois traits de philosophie
(mélange vie/philo)
Il y a tout simplement vivre. Il y a qu’il y a de la vie, simplement. Il y a vivre, tout seulement. Vivre sans rien d’autre que la vie, vie sans rien d’autre que la vie. Vivre sans rien d’autre que vivre. Vie sans rien d’autre que vivre : vivre consiste à vivre, la vie consiste dans la vie. Vivre et simplement, tout seulement, toute vie de simple, simple vivre.
Aussi parlons-nous : de la vie, de vivre, de l’expérience de vivre, de l’expérience de parler de la vie, de parler de ce qu’il en est de vivre, de parler de ce qu’il en est de cette vie : si la vie consistait non seulement à vivre, mais aussi parler de ce « seulement vivre », ce seulement vivre dont il y matière à dire. Manières de dire qu’il y a matière à.
Matière à toutes sortes d’expériences. Manière de penser selon laquelle, vivre, c’est vivre toutes sortes d’expériences de toutes sortes, notamment celle-ci, celle de parler de ce qu’il en est de nos expériences vécues, nos expériences comme étant les nôtres, et nous-même comme l’étant voué à l’ex-pérance de vivre.
Et seulement chez certains, la meilleure expérience qui soit, c’est de philosopher. Philosopher : la promesse d’un surcroît de vie, d’un surcroît de vivre : supplément, plus-value ; avec pour synthétique, le mélange d’expérience et de pensée. Mélange d’une pure expérience de vie intriquée à une pure expérience de penser.
De la sorte : philosopher c’est vivre et philosopher, philosopher la philosophie elle-même, philosopher la vie elle-même et vivre la philosophie. Et toutes sortes de variantes.
La vie : la philosophie convertit de l’expérience en langage, et bientôt philosopher c’est au moins vivre deux fois : vivre proprement dit, et philosopher la vie, vivre et convertir de la vie en paroles, en langage. Le langage étant là, pour dire quelque chose de vie, et pour faire quelque chose de la vie : s’employer à.
C’est du bon. De la bonne - prose. La juste pose et le trait sur.
Bravo mon pote.